Réflexion : dans le feu de l’action

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Tous les pratiquants d’arts martiaux se sont un jour posés la question suivante : lors d’une agression ou d’une situation exceptionnelle quelle décision doit-on prendre ? 

Parfois, on n’a que quelques minutes, voire une fraction de seconde pour prendre une décision ? L’affrontement, l’esquive, la fuite…ainsi nous sommes confrontés à des prises de décisions très délicates qui peuvent avoir des conséquences importantes sur notre santé et celle des autres.

Les maîtres et guerriers du passé qui étaient beaucoup plus souvent que nous confrontés à ces questions nous ont légués des réponses qui peuvent nous aider à être plus lucides. Ces hommes d’expérience confirment que tout est une question d’appréciation du danger, et que la surréaction n’est pas forcément préférable à la retenue. Alors qu’est ce qui permet de distinguer le cas où il convient de réagir vite de celui où la prudence est plus adaptée ? Ce qui permet de faire la différence, c’est la préparation, les automatismes issus de l’entraînement et l’affutage autant de l’esprit que du corps, C’est cela qui permet une analyse de la situation. 

Nous savons qu’il existe en cas de stress une sorte de « brouillard de la guerre » qui ne se dissipe jamais vraiment. Il n’y a que la formation, l’entraînement et la simulation qui permettent de réduire ce brouillard. Cependant plus nous arrivons à accumuler des informations (la distance, la gestuelle de l’adversaire et sa dangerosité) et davantage nous avons de liberté d’agir. Le pratiquant d’arts martiaux est avant tout une femme ou un homme d’action. Cela signifie que sur le terrain de l’affrontement, il lui faut prendre une décision sans être paralysé et d’autant plus que l’indécision est dangereuse car elle fait perdre un temps précieux. Le meilleur moyen d’y parvenir est de limiter l’incertitude en se créant une bulle de certitude qui n’est qu’un affrontement de volontés. On perd du terrain, on se prend des coups si l’on est surpris par la volonté de l’autre, et l’on doit répondre en rétablissant sa propre volonté. 

Ainsi dans le feu de l’action, la capacité de prendre les bonnes décisions repose sur un travail mené en amont, l’improvisation ne s’improvise pas et la volonté fera la différence.